Satisfaction au travail : lecture de l’analyse de la chambre des salariés

Dans son numéro de juin 2022, la Chambre des Salariés (CSL) propose un focus sur la satisfaction au travail des salariés au Luxembourg¹.  L’analyse de la CSL est basée sur les résultats de l’enquête « quality of work index ». 

L’équipe de Consultis a pris le temps de lire ce travail pour vous, en voici une courte synthèse. 

Qu’est-ce que le quality of work index ? 

Il s’agit d’une enquête qui porte sur les conditions de travail et la qualité de travail des salariés au Luxembourg. L’initiative est née en 2013, elle associe la CSL et l’Université du Luxembourg. 

Plus d’informations : https://www.csl.lu/fr/sante-et-bien-etre-au-travail/quality-of-work-index-luxembourg/

1. Les facteurs de la satisfaction au travail

Bien que la première chose qui vienne à l’esprit lorsque nous évoquons la satisfaction des employés au travail soit le  « revenu », l’analyse de la CSL montre que la « participation », la « coopération » et la « formation continue » sont également des facteurs propices à une plus grande satisfaction au travail. Ainsi, l’étude tend à montrer que le seul facteur « revenu » n’est finalement pas suffisant pour déterminer un environnement de travail satisfaisant pour le travailleur.  

À l’inverse, le harcèlement moral est souvent prédicteur d’une forte insatisfaction au travail. Le harcèlement, surtout moral, est difficile à identifier et donc à définir.
La CSL le défini comme ceci :  

« Le harcèlement moral se produit lorsqu’une personne relevant de l’entreprise commet envers un travailleur ou un dirigeant des agissements fautifs, répétés et délibérés qui ont pour objet ou pour effet : 

    • Soit de porter atteinte à ses droits ou à sa dignité ; 
    • Soit d’altérer ses conditions de travail ou de compromettre son avenir professionnel en créant un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant ; 
    • Soit d’altérer sa santé physique ou psychique »²

Cela renforce Consultis dans son approche systémique des organisations. Lors de nos interventions en diagnostic organisationnel ou en conseil stratégique, nous ne nous limitons pas à la dimension mécanique des processus, des plans stratégiques ou des méthodes. Ce sont des aspects cruciaux pour prédire la performance d’une organisation mais c’est toutefois insuffisant. Pour cette raison, nos consultants sont formés à appréhender les organisations dans leur ensemble, avec en point de mire l’alignement avec les éléments de culture interne et de philosophie d’organisation. 

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2. Les limites du déclaratif

Autre élément mis en avant par la CSL : le côté déclaratif de ce genre d’enquête cache parfois des réalités plus contrastées. C’est par ailleurs un point de vigilance chez nos consultants. Dans beaucoup de nos missions, nous combinons une approche par enquête à une approche par entretien. Nous observons aussi, la plupart du temps, des écarts entre le déclaratif et les témoignages que nous recueillons en entretien. Cela rappelle toujours l’importance de se raccrocher à ce qui est le plus factuel. Mener un entretien demande un véritable savoir-faire et de l’expérience. Il faut distinguer le fait du jugement, le vécu du mythe. C’est une prise de recul permanente qui permet de toucher au plus près la réalité des organisations. 
Cette difficulté peut justement être réduite en faisant appel à un prestataire extérieur pour diminuer les risques de biais et de « non-dits ». L’expertise du consultant va déterminer la manière dont il va mener cette mission.  

3. Conclusions

La satisfaction au travail devrait constituer un point d’attention pour tout employeur. Elle influence l’implication du travailleur dans ses tâches ainsi que sa capacité à s’investir dans les objectifs de l’organisation. Mais la satisfaction au travail n’est pas une variable sur laquelle il est facile d’agir. Elle repose en effet sur une certaine part de subjectivité propre à chacun. Néanmoins, l’analyse de la CSL nous permet d’identifier certains facteurs sur lesquels les employeurs peuvent agir. Et, sans surprise, le revenu fait partie de ces facteurs. Sans surprise également, cette analyse met en lumière des factures qui sont davantage de nature organisationnelle et culturelle. Ce sont-là des axes de travail riches en potentiels et sur lesquels les organisations sont amenées à évoluer et à innover. 

 

[1] https://www.csl.lu/wp-content/uploads/2022/06/betterwork_04-2022-fr.pdf 

[2]https://www.csl.lu/fr/vos-droits/salaries/sante-et-securite-au-travail/harcelement/

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Benoit BODART

Benoit BODART

Diplômé en sociologie et anthropologie, passionné par la communication et les nouvelles technologies. Certifié Prince2 pour vous accompagner dans vos projets!

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